jeûne de 24h

Jeûne de 24h : les effets sur la performance sportive et la récupération

Sommaire

En bref : traversée sans ravitaillement

  • Le jeûne de 24h, c’est un pari entre ascèse et expérience, discipline parfois suivie par soif d’expériences ou d’influence, mais pas sans risque pour le moral ni la récupération.
  • Les effets sont loin d’être gravés dans le marbre : rechargeable pour quelques-uns, sensation de miracle ou de panne sèche pour d’autres — il faut savoir lire les signaux du corps.
  • La prudence est reine, les conseils avisés indispensables, surtout pour les profils fragiles ; écouter la petite voix intérieure, c’est souvent la meilleure stratégie pour ne pas finir à plat.

Démarrer un jeûne de 24h… qui a eu cette drôle d’idée en premier ? Voilà un drôle de pari, que certains présentent comme l’élixir miracle des sportifs, alors que d’autres font des yeux ronds en entendant “récupération cassée” ou “niveau d’énergie à zéro ». On parle de tout, de rien, d’expériences détonantes, de narines frémissantes à l’idée de repousser ses frontières et de « pourquoi pas », juste pour voir jusqu’où vous emmène la traversée du désert alimentaire. Effet de mode ? Sorte de pied-de-nez aux certitudes nutritionnelles ? Ou bien un test grandeur nature du mental, avec parfois le doux parfum de la null absolue : les promesses sur papier qui aboutissent à… rien, pas un gramme perdu en plus, pas une performance en hausse. On va aller y voir de plus près. Préparez le siège du spectateur, car ici il y aura du vécu, du comparatif, des arômes de défi, et tout un monde cellulaire qu’on croyait endormi ou même disparu. Auuuuutophagie, vous connaissez ?

Le contexte et les principes du jeûne de 24h dans l’activité sportive

Quelques questions s’imposent : de quoi parle-t-on vraiment quand on lance ce défi d’une journée blanche, côté nourriture ? Et ceux qui se lancent, ils cherchent quoi ? Allez, la lumière sur les coulisses.

La définition et les modalités du jeûne de 24h

Sur le papier, c’est limpide : pas d’échappatoire possible, pas de snack planqué dans une poche. Un vrai 24h à l’eau, ni plus, ni moins. Le “Eat-Stop-Eat” n’offre pas de raccourci, oubliez les fenêtres alimentaires où tout est permis. Ce coup-ci, ça s’étire sur une journée complète. Et la fréquence, alors ? Pas de médaille à gagner à multiplier les exploits. Une à deux fois dans la semaine pour ceux qui veulent voir de quoi ils sont faits, c’est déjà pas mal. Pour certains, aller au bout du vide, c’est une discipline. Pour d’autres, un acte ponctuel, presque poétique. Un brin de folie, sans doute. Qui ose se priver d’un croissant ou d’un café gourmand pour “voir ce que ça fait” ?

Les motivations des sportifs pour le jeûne de 24h

Mais dites-moi, qu’est-ce qui pousse un sportif, même amateur, à tenter la grande traversée du jour sans ravitaillement ? La première réponse fuse : l’envie obsessionnelle de puiser dans les stocks. Adieu graisses gênantes, bonjour silhouette affûtée. Certains veulent remettre à zéro la machine interne : surveiller le sucre, canaliser l’insuline, clamer partout “je me détoxifie ». Sans oublier l’effet boule de neige du bouche-à-oreille : le club, le coach, ou ce mentor qu’on croise au vestiaire, qui parle du jeûne comme de la nouvelle frontière. Ici, ça devient aussi une histoire d’influence, de rite initiatique ou de simple curiosité.

Le cadre scientifique et médical?

Et le labo, dans tout ça ? Impossible d’ignorer les montagnes d’études tombées ces dernières années. Sur la performance, les indicateurs métaboliques ou la façon dont le muscle supporte l’absence de carburant. Prudence : la tentation d’avancer à l’aveugle n’a jamais rapporté grand-chose. Ceux qui rêvent de progression, tout en jonglant avec fragilité ou diabète, devraient impérativement passer par la case professionnel, histoire d’ajuster chaque détail, de flairer la micro-carence capable de tout faire basculer.

Comparaison des différents types de jeûnes intermittents chez les sportifs
Type de jeûne Durée de jeûne Fenêtre alimentaire Popularité (chez les sportifs)
16/8 16h 8h Élevée
5:2 2 x 24h/semaine (partiel) 5 jours sur 7 Moyenne
24h (Eat-Stop-Eat) 24h 1 repas par jour En hausse

Les effets du jeûne de 24h sur la performance sportive : miracle ou mirage ?

Avant de bousculer la routine, on voudrait bien savoir : montagne de bénéfices ou terrain miné ? Place à la physiologie, et à quelques surprises.

Les répercussions physiologiques et métaboliques

Là, le corps sort l’artillerie lourde : fini le glycogène, adieu la sécurité des réserves faciles. À cours de sucre, le moteur s’adapte, tape dans la graisse, produit des cétones pour faire tourner tout ce beau monde (eh oui, la fameuse cétogenèse : certains raffolent du mot, d’autres l’ignorent et avancent quand même). Attention, le risque de dérapage n’est jamais loin : qui s’obstine à pousser une séance longue découvre parfois la fameuse hypoglycémie, celle qui fait vaciller même les plus costauds. Ce n’est pas du bluff, c’est du vécu. La musculation encaisse autrement que les sports d’explosivité ou d’endurance… Personne n’est logé à la même enseigne. Ça, c’est fou, non ?

Les bénéfices potentiels sur la performance?

Mais alors, pourquoi certains jurent qu’ils voient la lumière ? Il y a bien des adeptes pour raconter qu’après le grand ménage, la sensation de clarté mentale s’invite, la concentration devient aiguisée, on plane littéralement (ou pas !). Une inflammation qui baisse, des tissus gras qui fondent, un petit air de “machine bien huilée » : voilà le menu du jeûneur. Si ça vous rappelle ce fameux paradoxe du jeûne… rien n’est gravé dans le marbre, il y a un revers à toute médaille et des nuances sous chaque effet d’annonce.

Limites et risques pour la performance

Là, le ton change. Fatigue en embuscade, crampes joueurs, absence de force — tout un florilège de sensations peu réjouissantes qui viennent parfois court-circuiter l’enthousiasme. Plus traître encore, la récupération qui piétine, surtout si le retour à l’alimentation ressemble à une improvisation. Sans stratégie, le corps lâche prise plus vite qu’on ne l’imagine. À méditer si l’objectif se trouve dans l’endurance ou la compét’.

Effets rapportés du jeûne de 24h selon le type de sport
Type de sport Récupération énergétique Performance directe Risque d’effets secondaires
Endurance (course, vélo…) Faible à modérée Baisse possible Moyen
Musculation Moyenne Stable ou faible baisse Faible à moyen
Sports explosifs Moyenne à élevée Baisse marquée Élevé

Les impacts du jeûne de 24h sur la récupération et le bien-être

Passer 24h sans manger, et après ? Quid de la réparation, de la sensation, du lendemain de veille ? On lève le voile.

Le processus de récupération musculaire après le jeûne

La magie du jeûne, ou le retour de la micro-réparation : bienvenue dans l’ère de l’autophagie, cette capacité de la cellule à dégager les déchets laissés par l’effort. L’inflammation s’adoucit pour certains, la sensation de jambes neuves revient le lendemain. Mais il y a les prudents et les casse-cous : ceux qui cognent fort le lendemain sans reconstituer les réserves tombent de haut. On retient l’adage : “Qui va piano, va sano” – surtout après avoir flirté avec le vide.

Le ressenti global et le bien-être chez les sportifs : un patchwork d’expériences

Oui, il existe des sportifs qui chantonnent après un jeûne, énergie retrouvée, bien-être neuf au bord des lèvres. Et puis, il y a les autres, les grognons du lendemain, ceux que la sensation de manque assomme, ou qui ne trouvent pas la magie vantée par les réseaux sociaux. Ce vécu est unique, jamais tout noir, jamais tout blanc. Pour beaucoup, le simple fait d’avoir tenu se transforme en victoire intime. La palette est large, pourquoi vouloir tout réduire à un schéma ?

Les conseils pratiques pour une récupération optimale

  • L’hydratation : priorité avant, pendant, après – ça, on n’en rajoutera jamais assez.
  • Ajuster le repas qui rompt le jeûne : pas de festival calorique, mais de l’équilibre, du consistant, un vrai retour aux bases.
  • Scruter les signaux internes : crampes, lassitude, pouls qui s’affole… l’écoute du corps passe avant tout.

Jeûne de 24h : pour qui, avec quels garde-fous ?

Qui doit freiner, qui peut foncer – sans jamais oublier que zéro risque n’existe.

Les profils de sportifs et situations pour lesquels le jeûne de 24h est à éviter

Il existe des profils pour qui ce défi se range dans la catégorie “interdit”. Souvenons-nous de la prudence obligée pour les jeunes, les femmes enceintes, les personnes en convalescence, ou ceux qui esquivent difficilement les problèmes alimentaires. Si un entraînement se prépare pour une compétition, on surveille le carburant, jamais de relâche à ce moment précis. On ne joue pas les apprentis sorciers : avis du médecin, réflexion partagée avec un professionnel, ce n’est pas l’option, c’est la base.

Les précautions à adopter pendant la pratique

L’anticipation, voilà ce qui change tout. Un plan d’alimentation construit, pas d’espace pour l’improvisation : préparer ses séances en fonction du jeûne, s’arrêter net si un symptôme inquiétant surgit. Et si la fatigue pointe le bout du nez, on écoute cette voix intérieure. Rien ne presse, rien ne force le passage.

Alternatives : faut-il absolument viser 24h d’un coup ?

Heureusement, l’éventail est large ; le 16/8 rencontre un franc succès chez ceux qui veulent tester sans brutalité, le 20/4 s’invite aussi dans les discussions de vestiaire. L’intensité, la fréquence, tout peut s’ajuster, l’important restera toujours cet accompagnement, cette main tendue d’un professionnel compétent. Histoire vraie : un coach qui propose plutôt un jeûne partiel, valorisant la souplesse pour aller plus loin dans la durée. Drôle de voir comme les règles s’inventent, puis se tordent, selon les saisons de la vie et des sports

Expérience vécue et apprentissages d’un jeûne de 24h : exploration ou révélation ?

Sous les chiffres, il y a des histoires. Comme Thomas, triathlète, qui a cassé la routine un jour d’avril. D’abord l’euphorie, la sensation étrange de flotter, puis un sacré mur de fatigue – si haut qu’il en riait presque. Un retour à l’équilibre, quelques consultations, un réajustement du rythme. Chacun navigue à sa façon. Les plus téméraires se retrouvent parfois à douter, d’autres découvrent des forces inattendues. La part belle est donnée à l’écoute : ni 100 % réussite, ni null pour tout le monde. Juste un chemin, des boucles, des essais. La vraie recette ? Celle qui se tisse entre votre ressenti, votre patience et ces moments où il faut savoir dire stop, avant de mieux recommencer.

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Luca Benetti 

Passionné de sport, qu’il soit virtuel, individuel ou collectif ainsi qu’ancien sportif de haut niveau et expert en nouvelles technologies liées à l’entraînement, il partage sa vision du sport à travers des articles innovants et motivants. Son approche allie performance physique et progrès technologique, offrant des conseils pratiques et des analyses détaillées pour aider les lecteurs à repousser leurs limites. Son objectif : inspirer et guider les athlètes de tous horizons à améliorer leur condition physique et leur technique, tout en explorant les tendances émergentes du monde du sport.