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Comment entraîner son muscle pour une course spécifique ?

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Lors de l’entraînement aérobie d’endurance, les adaptations mitochondriales se produisent uniquement dans les muscles stimulés par l’activité. La réponse est en outre limitée aux fibres qui sont activées dans les mouvements effectués. Ainsi, il est très peu probable que les fibres blanches soient stimulées pour produire une réponse d’entraînement à un travail qui est systématiquement au niveau ou au-dessous du seuil anaérobie.

 

Par exemple, l’endurance acquise en course à plat ne généralise pas et ne facilite pas la course en montagne. Différentes intensités d’entraînement utilisent différents mécanismes physiologiques et produisent donc différents effets d’entraînement.

 

Les sprinters visent à augmenter les taux de réaction de la créatine kinase et de la glycolyse.

 

Les coureurs de moyenne distance et les nageurs de 200 et 400 m tentent d’adapter le muscle afin qu’ils deviennent progressivement plus résistants aux faibles niveaux de pH, tout en augmentant l’efficacité de la délivrance d’énergie aérobie à des vitesses particulières.

 

Les nageurs de longue distance (> 1500 m) et les coureurs (> 3000 m) tentent de déplacer le point de retournement du lactate (seuil) à une vitesse supérieure, augmentent la capacité d’oxydation des graisses de manière à « épargner » ou la capacité à stocker du glycogène dans le foie et les muscles avant l’exercice et à augmenter la capacité d’absorption des glucides lors de compétitions.

 

Les systèmes de réponse dépendent également de la fonction mécanique effectuant le travail.

 

Pour que l’entraînement soit efficace, au moins les actions biomécaniques appropriées (la technique et les fuseaux neuromusculaires qui la composent) doivent être maintenues et répétées pendant que le système énergétique approprié est fatigué. Indépendamment du niveau de développement de la technique d’un athlète, lorsqu’il est dans un état non fatigué, un athlète travaille généralement aussi efficacement que possible, même si la technique peut comporter des “erreurs”. (voici un dossier pdf sur le développement technique)

 

Avec l’apparition de la fatigue provoquée par un stimulus d’entraînement, la fibre musculaire, puis le recrutement musculaire, se traduit par une dégradation de l’efficacité du mouvement, quel que soit le niveau de technique utilisé à l’origine.

 

Aux tout premiers stades de la fatigue, une perte d’efficacité peut être bloquée par l’athlète qui s’efforce consciemment de conserver les éléments techniques essentiels, une activité compensatoire qui ne dure que peu de temps.

 

La fatigue physique devient progressivement plus générale et réduit l’efficacité des mouvements.

 

Par conséquent, il n’est pas utile de continuer avec une fatigue excessive qui engendre une inefficacité technique lorsqu’on cherche à tirer le meilleur parti d’une activité d’entraînement.

 

Une fois que la biomécanique de l’activité est dégradée, une surcharge physiologique supplémentaire n’est plus justifiée, car le corps apprendra à dynamiser une action inappropriée et, très probablement, contre-productive. Ainsi, pour qu’une formation spécifique soit pleinement bénéfique, elle doit inclure à la fois la biomécanique et le système d’activation de la performance compétitive prévue.

 

 

Implications pratiques à la discipline de la natation

 

Lorsqu’un programme combine des stimulis d’entraînement, il est probable que la réponse du corps sera générale et diminuera par rapport à ce qui pourrait être obtenu par des stimulis répétitifs bloqués.

 

Un système de réponse ne peut être stimulé de manière optimale que s’il est exposé à un travail répétitif nécessitant un entretien technique compétent face à une fatigue croissante. Le travail mixte n’atteint pas cet objectif car les techniques et les capacités énergisantes sont variées, aucune n’est stimulée de manière optimale et les réponses ne sont donc pas maximales.

 

Pour un encadrement efficace, il est essentiel que les “types” de travail soient programmés pour fournir une stimulation optimale en préservant des techniques précises avec une surcharge physiologique appropriée.

 

Il arrive un moment dans un segment de la planification où la poursuite du travail est contre-productive. C’est à ce stade que le niveau de performance et la technique se sont détériorés malgré les efforts accrus de l’athlète.

 

Les entraîneurs doivent avoir le courage de mettre fin à l’entraînement à ce moment-là plutôt que de terminer le segment comme prévu. La fatigue excessive sous forme de performance non spécifique qui persisterait si la résiliation n’est pas effectuée aura probablement des effets plus néfastes que bénéfiques.

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